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Historique
Nos Origines,
Le réseau des COOPEC au Kivu a ses origines dans la fondation de la première COOPEC, la Caisse Populaire de l’ISDR (Institut Supérieur du Développement Rural), le 28 avril 1972, à Bukavu par un coopérant canadien, M. Paul Beaulieu. C’était avec la collaboration du directeur de l’ISDR/Bukavu, à l’époque le Père Berthold Schlipf, dans le cadre de la Coopération canadienne, l’ACDI. En 1976, les différentes Caisses Populaires déjà créées changent d’appellation pour des raisons de contrainte politique, deviennent COOPEC (Coopératives primaires d’épargne et de crédit) et se regroupent en une Centrale, la COOCEC-KIVU d’aujourd’hui, pour matérialiser leur inter coopération
Notre mouvement a réussi à traverser la période tumultueuse de 1990 à 2003, caractérisée par l’hyperinflation, la dévaluation de la monnaie, la pénurie des liquidités, une législation désuète et rigide ainsi que des guerres à répétition et un excès d’insécurités. Pendant ce temps et à cause de désordres politiques, économiques et sociales dans le pays, le Canada va rompre toute coopération avec le Zaïre et en conséquence tout partenariat de l’ACDI, via la SDID (Société de Développement Internationale Desjardins), avec la COOCEC-KIVU s’arrêta brutalement en 1991
- - Le 17 avril 1982, elle est agréée par Arrêté n° 012.27/096/BUR/GOUREGION/82 du Gouverneur de la Province du Kivu, l’autorité compétente de l’époque.
- - Le 10 septembre 1986, elle obtient l’autorisation de fonctionnement D12/GOUV.N° 8695 par le Gouverneur de la Banque du Zaïre, l’Institut d’émission.
- - Le 11 mai 2011, elle est ré-agréée par l’acte Gouv./D.033/n° 000633 du Gouverneur de la Banque Centrale du Congo.
Malgré le retrait de l’assistance de la Coopération canadienne, la mise en route d’un « Programme d’innovations pour un fonctionnement de sauvetage », va permettre de redynamiser le réseau. En 18 mois, le nombre de membres va doubler et le réseau des COOPEC grandir jusqu’à 22 entités et ainsi retrouver stabilité financière et crédibilité. C’est à ce moment-là que la guerre d’octobre 1996 vint tout compromettre et celle d’août 1998 anéantir l’essentiel de nos efforts.
Pour ne pas disparaitre, la COOCEC-KIVU décide en 2001, la conception et l’exécution du « Programme de relève et de relance ». Il va durer 6 ans, jusqu’en 2007. Ce programme nous a permis de gérer le passif des guerres et tous les problèmes y afférents, mais la COOCEC-KIVU s’en est sortie très affaiblie. Il avait pour objet de relancer la COOCEC ainsi que certaines de ses COOPEC affiliées au moyen d’une stratégie de lutte contre la pauvreté des couches sociales les plus affectées par les guerres successives. Ladite stratégie était fondée sur la caution des groupes solidaires, appelés « Solidarités d’Epargne et de Crédit (SEC) », qui permettent aux vulnérables, individuellement ou en groupe, d’accéder aux services financiers et non financiers offerts par les COOPEC à des conditions plus favorables et adaptés à leurs situations.
A partir de 2008, nous nous sommes engagés dans le développement de la COOCEC KIVU et nous avons commencé à travailler avec des plans d’affaires triennaux traduisant notre détermination et notre volonté d’aller toujours de l’avant. C’est ce qui fait que sur une dizaine de faitière coopérative ayant existé en République Démocratique du Congo vers les années 1990, seule la COOCEC-KIVU a survécu aux aléas de ces temps difficiles. Aujourd’hui, la COOCEC-KIVU s’est relancée et est occupée à viabiliser et à consolider son réseau au travers différents programmes de lutte contre la pauvreté et d’appui technique et financier des partenaires nationaux et internationaux.
